Zeitschrift
werk, bauen + wohnen 12-05
Fassaden
Editorial
Nous avons l'habitude de dire «ce n'est que façade» lorsque quelqu'un prétend quelque chose qui au fond n'est pas. Celui qui présente une telle façade veut cacher quelque chose, or, une mine sympathique de circonstance ennuie autant qu'un pathos exagéré. Être et paraître est, en définitive, le moteur de nos existences. Les paysages et les villes ont aussi des visages et pour ce qui est des bâtiments ce sont les façades qui, dans certains cas, nous parlent. La facciata italienne se comprend comme visage, sa signification d'origine. Au quattrocento, c'est elle qui suggère, sur les constructions religieuses et les palais, un espace, des vues, de la proximité ou, au contraire, de l'éloignement de manière la plus diverse. Élaborer la physionomie des bâtiments est un moyen complexe permettant d'exprimer la compréhension qu'ils ont d'eux-mêmes et de marquer l'image de la ville de manière réfléchie. Les «véritables» faces en exposition invitent à la contemplation; nous pouvons les lire en tant qu'éléments indépendants ou éléments de l'espace urbain. En suivant la succession classique socle, piano nobile et couronnement, la façade établit des hiérarchies, des proportions et des rapports. Aujourd'hui, les enveloppes, répétées et à peine articulées, se développent uniformément sur toutes les faces et ne suscitent, la plupart du temps, guère plus qu'un sentiment de monotonie et de saturation. Bien sûr, il en existe des exemples d'enveloppes remarquables qui appuient de manière sensée l'autonomie et la présence d'un bâtiment. Projeter et construire des façades implique de créer le rapport entre intérieur et extérieur, de tracer des limites et, en même temps, d'aménager et d'ordonner l'espace urbain, et cela tout en remplissant les attentes publiques et l'exigence première de la facciata en tant que visage. Cela peut signifier que ce visage doit être „maquillé“ ou même masqué: une tâche exigeante et difficile. Est-ce la raison pour laquelle on est aujourd'hui à ce point voué aux enveloppes et autres peaux? Un regard rétrospectif sur la Renaissance et la ville «idéale» de Pienza que Bernardo Rossellino a conçue pour le Pape Pie II nous conduit aux origines modernes de la façade subtilement composée. Mais également au siècle dernier, comme nous le décrit Alan Colquhoun, la «question de la façade» était un thème d'étude constamment renouvelé chez des architectes importants, de Le Corbusier en passant par De Stijl et les modernistes italiens jusqu'à nos jours. Plusieurs architectes contemporains dont les bâtiments présentent un véritable visage en sont des exemples éloquents. Nous suivons les traces de conception de façades contemporaines à Barcelone, et nous nous laissons éclairer par les considérations de l'architecte britannique Tony Fretton qui nous décrit cinq de ses constructions et ses expériences avec la matérialité, le physique et le contexte culturel des façades. Et, last, but not least, nous portons notre regard sur l'œuvre de l'architecte tessinois Livio Vacchini, un maître qui suit rigoureusement la conception selon laquelle les façades doivent refléter la réalité constructive de l'architecture, même si elles présentent un degré d'abstraction élevé. Pour lui, la façade est la structure authentique, pas une mine que l'on affiche. La rédaction
Thema
Andreas Tönnesmann
Von der Kunst des feinen Unterschieds
Die Gestaltung der Fassaden in Pienza
Alan Colquhoun
Die Fassade in ihren modernen Varianten
Überlegungen zur Rolle der Fassade in der modernen Architektur
Tony Fretton
Bauten und ihre Territorien
Der Londoner Architekt Tony Fretton über fünf seiner Bauten und ihre Fassaden
Luigi Trentin
Fassade als Darstellung
Die Architektur von Livio Vacchini
Markus Jakob
Dem urbanen Ausdruck auf der Spur
Neue Fassaden in Barcelona im Kontext der Stadtmorphologie
Forum
Kolumne: Wolfgang Ullrich
EFH: Wohnhaus in Weinfelden, von Aita Flury und Silvia Kopp
Ausstellung: Team 10, Ausstellung im NAi Rotterdam
Wettbewerb: Studienauftrag zur Umgestaltung des Alten Hospiz’ auf der Gotthard-Passhöhe
Innenarchitektur: Kundenforum Denz AG/se’lux AG Gümligen, von designrichtung, Gessaga &Hindermann
Bauten: Neubau Pfiffner AG, Zürich-Altstetten, von Stücheli Architekten
Bauten: Bürohaus Davidstrasse, St. Gallen, von Baumschlager-Eberle
bauen + rechten
Austellungen | Veranstaltungen | Wettbewerbe
Neuerscheinungen | Produkte
BSA: Neumitglieder 2005
werk-Material
Stücheli Architekten, Zürich:
Neubau Pfiffner AG, Zürich-Altstetten
Baumschlager-Eberle, A-Lochau, FL-Vaduz:
Bürohaus Davidstrasse, St. Gallen
Nous avons l'habitude de dire «ce n'est que façade» lorsque quelqu'un prétend quelque chose qui au fond n'est pas. Celui qui présente une telle façade veut cacher quelque chose, or, une mine sympathique de circonstance ennuie autant qu'un pathos exagéré. Être et paraître est, en définitive, le moteur de nos existences. Les paysages et les villes ont aussi des visages et pour ce qui est des bâtiments ce sont les façades qui, dans certains cas, nous parlent. La facciata italienne se comprend comme visage, sa signification d'origine. Au quattrocento, c'est elle qui suggère, sur les constructions religieuses et les palais, un espace, des vues, de la proximité ou, au contraire, de l'éloignement de manière la plus diverse. Élaborer la physionomie des bâtiments est un moyen complexe permettant d'exprimer la compréhension qu'ils ont d'eux-mêmes et de marquer l'image de la ville de manière réfléchie. Les «véritables» faces en exposition invitent à la contemplation; nous pouvons les lire en tant qu'éléments indépendants ou éléments de l'espace urbain. En suivant la succession classique socle, piano nobile et couronnement, la façade établit des hiérarchies, des proportions et des rapports. Aujourd'hui, les enveloppes, répétées et à peine articulées, se développent uniformément sur toutes les faces et ne suscitent, la plupart du temps, guère plus qu'un sentiment de monotonie et de saturation. Bien sûr, il en existe des exemples d'enveloppes remarquables qui appuient de manière sensée l'autonomie et la présence d'un bâtiment. Projeter et construire des façades implique de créer le rapport entre intérieur et extérieur, de tracer des limites et, en même temps, d'aménager et d'ordonner l'espace urbain, et cela tout en remplissant les attentes publiques et l'exigence première de la facciata en tant que visage. Cela peut signifier que ce visage doit être „maquillé“ ou même masqué: une tâche exigeante et difficile. Est-ce la raison pour laquelle on est aujourd'hui à ce point voué aux enveloppes et autres peaux? Un regard rétrospectif sur la Renaissance et la ville «idéale» de Pienza que Bernardo Rossellino a conçue pour le Pape Pie II nous conduit aux origines modernes de la façade subtilement composée. Mais également au siècle dernier, comme nous le décrit Alan Colquhoun, la «question de la façade» était un thème d'étude constamment renouvelé chez des architectes importants, de Le Corbusier en passant par De Stijl et les modernistes italiens jusqu'à nos jours. Plusieurs architectes contemporains dont les bâtiments présentent un véritable visage en sont des exemples éloquents. Nous suivons les traces de conception de façades contemporaines à Barcelone, et nous nous laissons éclairer par les considérations de l'architecte britannique Tony Fretton qui nous décrit cinq de ses constructions et ses expériences avec la matérialité, le physique et le contexte culturel des façades. Et, last, but not least, nous portons notre regard sur l'œuvre de l'architecte tessinois Livio Vacchini, un maître qui suit rigoureusement la conception selon laquelle les façades doivent refléter la réalité constructive de l'architecture, même si elles présentent un degré d'abstraction élevé. Pour lui, la façade est la structure authentique, pas une mine que l'on affiche. La rédaction
Thema
Andreas Tönnesmann
Von der Kunst des feinen Unterschieds
Die Gestaltung der Fassaden in Pienza
Alan Colquhoun
Die Fassade in ihren modernen Varianten
Überlegungen zur Rolle der Fassade in der modernen Architektur
Tony Fretton
Bauten und ihre Territorien
Der Londoner Architekt Tony Fretton über fünf seiner Bauten und ihre Fassaden
Luigi Trentin
Fassade als Darstellung
Die Architektur von Livio Vacchini
Markus Jakob
Dem urbanen Ausdruck auf der Spur
Neue Fassaden in Barcelona im Kontext der Stadtmorphologie
Forum
Kolumne: Wolfgang Ullrich
EFH: Wohnhaus in Weinfelden, von Aita Flury und Silvia Kopp
Ausstellung: Team 10, Ausstellung im NAi Rotterdam
Wettbewerb: Studienauftrag zur Umgestaltung des Alten Hospiz’ auf der Gotthard-Passhöhe
Innenarchitektur: Kundenforum Denz AG/se’lux AG Gümligen, von designrichtung, Gessaga &Hindermann
Bauten: Neubau Pfiffner AG, Zürich-Altstetten, von Stücheli Architekten
Bauten: Bürohaus Davidstrasse, St. Gallen, von Baumschlager-Eberle
bauen + rechten
Austellungen | Veranstaltungen | Wettbewerbe
Neuerscheinungen | Produkte
BSA: Neumitglieder 2005
werk-Material
Stücheli Architekten, Zürich:
Neubau Pfiffner AG, Zürich-Altstetten
Baumschlager-Eberle, A-Lochau, FL-Vaduz:
Bürohaus Davidstrasse, St. Gallen
Weiterführende Links:
Verlag Werk AG